"Nous n'avons rien d'autre à offrir que la prière et le jeûne pour que Dieu pardonne cette grande insulte", a affirmé à l'AFP Younan Hano, archevêque syriaque catholique de Mossoul.
"Nous avons été choqués, alors que la France est un pays de laïcité et d'humanité, un pays qui respecte toutes les nationalités et toutes les religions, qu'un tel comportement offensant envers les symboles religieux vienne de ce pays", at- a-t-il ajouté.
À la veille de cet appel, l'Église catholique chaldéenne d'Irak a également fait partie de son émotion dans un communiqué, mentionnant que son patriarche, le cardinal Louis Raphaël Sako, principal dirigeant chrétien d'Irak, "se tient aux côtés de l'Eglise de France". "Ce qui s'est passé durant la cérémonie (...) est honteux", bénissant "la foi et les sentiments (...) des chrétiens dans le monde", at-elle mis en avant.
"Les principes des Jeux olympiques visent à rassembler les peuples dans l'amour, le respect et la coopération, et non dans la blessure et la division", at-elle ajouté. L'une des séquences de la cérémonie a créé la polémique, représentant un groupe à table dont plusieurs drag queens, faisant penser à la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses apôtres.
La Conférence des évêques de France (CEF) avait déploré samedi "des scènes de dérision et de moquerie du christianisme".
Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie, a démenti le lendemain s'être "inspiré" de la Cène pour ce tableau. Forte de plus de 1,5 million de personnes en 2003, la communauté chrétienne irakienne s'est réduite à quelque 400.000 âmes, beaucoup ayant fui les conflits et violences qui ont ensanglanté leur pays.
La Rédaction (avec AFP)